Après avoir découvert le nouveau bâtiment du MCBA (Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne) en 2020, c’est avec une certaine impatience mais aussi beaucoup d’appréhension que j’attendais la fin du chantier du nouvel espace qui allait accueillir le Musée de l’Élysée après son départ des locaux qu’il occupait jusque-là à l’Avenue de l’Élysée.
Je parle d’appréhension parce que si je pense qu’on peux se réjouir du regroupement des principaux musées Lausannois dans le cadre du quartier des arts Plateforme 10, j’étais attaché au lieu qui abritait l’Élysée jusque-là. Selon moi ce bâtiment avait une ambiance particulière qui convenait très bien à son rôle d’espace d’accueil d’expositions de photo.
Le lieu était certes quelque peu étriqué et, semble-t-il, loin d’être idéal d’un point de vue pratique mais il avait un cachet et un charme que je craignais de ne pouvoir retrouver dans les nouveaux locaux.
Ces nouveaux locaux je m’y suis rendu il y a peu (près de 6 mois après leur inauguration quand même!) à l’occasion de l’exposition Ikonar dédiée au travail de Josef Koudelka dont je ne connaissais que trop peu le travail.
Ce qui m’étonne, parce qu’il est exactement dans le courant des photographes que j’aime le plus et son travail photo est absolument phénoménal! Comment ai-je pu passer à côté des images de ce photographe? Je me le demande…
Sa découverte me fait penser à la découverte du travail de René Burri dont j’avais pu apprécier la qualité lors d’une expo il y a quelques petites année au musée de l’Élysée et qui, lui aussi, m’était quasi inconnu…
Pour en revenir au nouveau bâtiment dans lequel s’est installé Photo Élysée (la nouvel identité du Musée de l’Élysée), j’en suis ressorti avec un sentiment mitigé.
Si j’avais été enthousiasmé par les nouveaux locaux du MCBA, je le suis un peu moins avec ceux de Photo Élysée. Dès l’entrée, qui se fait dans un très large hall, je suis surpris par la sensation d’écrasement que provoque le plafond du bâtiment. Le lieu est spacieux, mais je ne sais pas pourquoi, je m’y sens confiné et l’impression durera malheureusement sur l’ensemble de ma visite et donc toute l’expo Koudelka.
Je trouve l’aménagement des lieux étrange, avec un immense gaspillage d’espaces et finalement, par rapport au potentiel qu’aurait pu offrir le volume des lieux, peu de place laissée aux espaces dédiés aux œuvres.
Peut-être n’est-ce là qu’une impression passagère, qui pourrait potentiellement s’évanouir après une seconde visite, ce que j’espère, car il y a de fortes probabilités que j’y retourne, l’endroit étant incontournable pour qui aime la photo.
Par contre, si les lieux ne m’ont pas enthousiasmé plus que ça, l’exposition Koudelka et surtout la découverte de ce photographe et de son travail m’ont eux enchanté. Je suis d’ailleurs rentré chez moi avec sous le bras le livre édité spécialement pour l’exposition.
Et les quelques images ci-dessus.